lundi 2 novembre 2009

Banco! Actuellement en Expo Galerie Maison Dauphine Aix en Provence format 120X85cm :)

4 commentaires:

  1. Matte-painting: "commando hélico banco!"
    Création Patrick Bes Pianet

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  2. Grasse : évasion en hélico

    (14 juillet 2007)

    par

    Dimanche 22 Juillet 2007

    Payet : Commando, hélico, banco !

    Par Christian DAURES (à Draguignan) et Stéphane JOHANY Le Journal du Dimanche

    Une semaine après la nouvelle évasion du spécialiste du genre, Pascal Payet, Le Journal du Dimanche livre les rouages de cette opération, planifiée dans ses moindres détails et menée de main de maître. Armes, prise d’otages et fuite en hélico, les ingrédients dignes des meilleurs polars étaient réunis. La police, elle, court toujours après les fuyards.

    Visé par un mandat d’arrêt européen délivré par le procureur de la République de Draguignan, Pascal Payet, 43 ans, est désormais l’homme le plus recherché de France. Condamné notamment à trente ans de prison pour le meurtre d’un convoyeur de fonds, en 1997, à Salon-de-Provence, ce braqueur professionnel s’est évadé en hélicoptère - il l’avait déjà fait de Luynes (Bouches-du-Rhône), en 2001 -, de la maison d’arrêt de Grasse (Alpes-Maritimes), il y a huit jours. Une évasion millimétrée, qui fait l’objet d’une enquête de l’inspection des services de l’administration pénitentiaire.

    Tout commence, ce samedi 14 juillet, par une préréservation effectuée pour un survol des gorges du Verdon. L’appareil, un Ecureuil AS350, a été choisi pour embarquer cinq passagers, en plus du pilote. "Ils connaissaient les caractéristiques de l’appareil, sa puissance, sa maniabilité et son autonomie", commente Michel de Rohozinski, patron de la société Azur Hélicoptère, dont l’hélico a été utilisé pour l’évasion. "A 18h20 précises, arrivés à pied, quatre hommes, tout de noir vêtus, cagoulés et armés de kalachnikovs, ont fait irruption dans nos bureaux, où ils ont braqué puis attaché sur des chaises avec du ruban adhésif une secrétaire, un pilote et le responsable des plannings de vols. Pendant que trois d’entre eux tenaient en respect le personnel, le quatrième a accompagné un autre pilote, Hervé Rougier, jusqu’à l’Ecureuil, pour la mise en route et le chauffage du turbomoteur. Il lui a interdit de toucher la radio, le transpondeur et la balise de détresse."

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  3. Un quasi sans-faute... et des excuses !

    Les instructions données pour le vol étaient, elles aussi, précises. "A peine décollé, le pilote a dû voler à très basse altitude pour éviter tout contact radar avec la tour de contrôle. Personne, sur l’aérodrome, ne s’est aperçu du départ de l’hélicoptère. L’appareil a mis le cap sur La Bocca à 30 mètres à peine du sol." Cinq minutes plus tard, il se pose sur le toit de la prison.

    Particulièrement bien renseignés, les complices de Payet connaissaient l’heure précise de la relève entre le service de jour et le service de nuit, un battement de quelques minutes durant lequel aucun surveillant n’est présent dans le quartier d’isolement. Pendant qu’un des malfaiteurs tient en respect le pilote, les autres descendent, grâce à une échelle spéléo, sur un chemin de ronde situé environ trois mètres en contrebas, hors de portée des surveillants en poste dans les miradors. Ils découpent avec une disqueuse thermique une première porte qui conduit au quartier d’isolement, filent sans hésiter jusqu’à la cellule de Payet et l’ouvrent. Seul faux pas, le groupe perd en chemin un chargeur de kalachnikov. "Il s’est écoulé sept minutes entre le moment où l’hélicoptère s’est posé sur le toit du local technique et le moment où il a redécollé", précise Michel de Rohozinski.

    "Quatre minutes après le décollage, le commando a ordonné que l’appareil se pose dans un champ de La Roquette-sur-Siagne, dans le final (ndlr : l’approche de la piste pour les avions) de Cannes, à un kilomètre à peine de la tour de contrôle, sans le moindre écho radar." Là, un ou deux hommes descendent de l’hélicoptère. Le pilote, une arme braquée sur lui, doit "regarder devant lui". L’hélicoptère redécolle aussitôt en direction de Brignoles (Var), où il se pose près de l’hôpital Jean-Marcel. Le pilote est alors attaché à la grille du cimetière "avec des menottes de pacotille". Aujourd’hui Hervé Rougier, 37 ans, ne souhaite pas évoquer cet épisode, même s’il reconnaît qu’il n’y a eu aucune violence et qu’avant de l’abandonner les malfaiteurs se sont excusés "pour tout ça".

    Payet est-il descendu de l’hélicoptère à la première escale ou au second arrêt ? Un témoin affirme avoir vu, à Brignoles, un homme avec une capuche sur la tête, comme s’il voulait masquer son visage. Plus d’une demi-heure après l’atterrissage de l’hélico, un autre confiait aux gendarmes avoir vu des hommes partir "dans une voiture bleue". Trop tard et trop peu précis pour cibler les recherches.

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  4. Payet, "déterminé et dangereux"

    Les enquêteurs de la Direction interrégionale de police judiciaire (DIPJ) de Marseille et de l’Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) s’attendent à un travail de longue haleine pour retrouver l’évadé Payet, un individu qu’ils qualifient de "déterminé et dangereux". Il leur avait fallu deux ans pour l’arrêter après sa précédente belle. Deux ans de cavale mis à profit pour organiser l’évasion, en 2003, par hélico, de trois pointures, ses amis Eric Alboreo, Michel Valero et le caïd varois Franck Perletto, écroués à Luynes. Et Payet ne manque pas de relations et d’entregent dans le milieu, que ce soit sur la Côte, à Paris, voire en Suisse.

    La chasse aux "renseignements" a également été lancée. Très discrets, les enquêteurs disposent de quelques éléments matériels. Quarante-huit heures après l’évasion, la disqueuse thermique et l’échelle spéléo utilisées, ainsi qu’un deuxième chargeur de kalachnikov ont en effet été retrouvés calcinés sur la route de Saint-Zacharie, qui relie le Var aux Bouches-du-Rhône. Ils vont également rouvrir leurs archives, particulièrement celles qui concernent une tentative d’évasion en hélicoptère perpétrée le 4 juillet 2005 à Villefranche-sur-Saône (Rhône).

    Ce soir-là, un pilote d’hélico basé à Frontenas est pris en otage par un commando de quatre hommes cagoulés et armés, également équipés d’une puissante scie circulaire. Faute de repérage préalable, l’hélico ne trouvera pas où se poser sur la maison d’arrêt. La tentative est un échec. Un des malfaiteurs, un Marseillais connu des services de police, sera même arrêté après un bref échange de coups de feu. La prison de Villefranche accueillait alors un certain Pascal Payet...

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